A propos de ce blog


Nom du blog :
houseofgeeks
Description du blog :
Un regard passionné sur la contre-culture (cinéma, comics,séries), sans concession et avec réflexion
Catégorie :
Blog Cinéma
Date de création :
20.08.2007
Dernière mise à jour :
12.04.2010

RSS

Rubriques

>> Toutes les rubriques <<
· Cinéma (57)
· DVD (23)
· Culte (6)
· Preview 2008 (22)
· Actualité (6)
· Comics (5)
· News (6)
· Jap'anime (2)
· Coup de gueule (4)
· Copinage (4)

Navigation

Accueil
Gérer mon blog
Créer un blog
Livre d'or houseofgeeks
Contactez-moi !
Faites passer mon Blog !

Articles les plus lus

· EDEN LOG : re-connexion du film de genre français
· La rage au ventre : DOG BITE DOG
· Ne pas déranger : Chambre 1408
· Did you see the sin ?
· Je suis une légende

· Grosse claque : BUG de William Friedkin
· HALLOWEEN : version salles VS workprint !
· XIII : la bande-dessinée
· homonyne
· FRONTIERES : Sortie le 23 janvier 2008
· crise hollywood
· Déjà mort : DEATH SENTENCE
· GO FAST
· L'Orphelinat : Prendre un enfant par la main...
· SOLITAIRE : Fantastique film de croco tueur !

Voir plus 

Blogs et sites préférés


Statistiques 153 articles


Derniers commentaires

qui eme bien, xiii c'est trop bien la bd
Par bonvini, le 08.06.2010

en cherchant sur google ou sur imdb, peut être ?
Par Spider Jerusalem, le 22.01.2009

est-ce que vous connaîtriez un site parlant de daniel tovar
Par Anonyme, le 21.01.2009

l'interprète se nomme daniel tovar.
Par Spider Jerusalem, le 22.11.2008

j'aimerais connaître le nom du jeune homme qui interprète alejandro
Par de passage, le 22.11.2008

Voir plus

RSS
Recherche

Actualité

VERSUS, la revue alternative sur le cinéma débarque en kiosques le 15 novembre !

Publié le 11/11/2008 à 12:00 par houseofgeeks
VERSUS, la revue alternative sur le cinéma débarque en kiosques le 15 novembre !
Une nouvelle revue ciné débarque en kiosques le 15 novembre. Elle se nomme VERSUS et possède la qualité pour s’imposer comme prioritaire parmi vos lectures trimestrielles !

VERSUS débarque donc dans tous les bons points de vente après 6 ans d’existence et 13 numéros diffusés dans un circuit très restreint, budget limité (fonds propres) oblige. Acquérant au fil de son existence précaire (le titre failli disparaître au bout de 2 ans et 4 numéros) une reconnaissance certes limitée mais sincère des milieux professionnel, universitaire et cinéphile. Un ton singulier hérité de la grande période de Mad Movies (soit avant l’éviction de Rafik Djoumi en 2003) et de Starfix première mouture (les Gans, Boukhrief, Headline, Lemaire…) et une (re)lecture qui mixe avec jubilation cinéma et société, esthétique et politique, critique d'art et appréciation sincère du divertissement

VERSUS est un contrepoint de vue salutaire sur le cinéma à l’heure où la plupart des magazines se contentent d’une critique au mieux superficielle au pire complaisante, de couvertures sanglantes et laides ou remplis de photos glamour de vos staaarrrrs préférées.
La force de VERSUS : des critiques, analyses, dossiers, rétrospectives, etc très bien argumentés même si tout ne fera pas l’unanimité.

Outre la version papier, la revue possède un site (http://www.versusmag.fr) qui est un parfait complément puisque l’on y trouve, entre autres, des critiques inédites, une tribune libre et surtout une rubrique vouée à devenir culte, les «films honteux» où les rédacteurs défendent âprement mais avec humour et arguments des films mal aimés ou considérés comme des navets (Jason X, Commando, Running Man, Beethoven…).

En 13 numéros, Carpenter, McTiernan, De Palma, Raimi, Gaspard Noé, Eastwood, Cronenberg, Fincher, Spielberg, Paul W. Anderson, Lumet, Cimino, Dupontel, Frank Miller, Bill Plympton, etc… tous sont passés au crible.
Et ça continue avec le 14ème numéro :

Au sommaire :
« Les films de Présidents » : l’image du président des Etats-Unis et la représentation de la nation U.S. dans le cinéma hollywoodien, de Naissance d’une nation de D.W. Griffith à W. d’Oliver Stone, en passant par Young M. Lincoln, Nixon et Président d’un jour.
Un dossier complet avec le thème des complots présidentiels, l’appareil d’État, l’assassinat des Présidents….

Mais aussi :
- le nouvel esprit Bond : Quantum of Solace et toutes les bandes originales de la saga.
- l’école au cinéma, du regard sociologique et pédagogique de Entre les murs à l’action pure des Substitute.
- la rétrospective du Festival du Cinéma Americain de Deauville 2008.
- une analyse carrière James Gray.
- un parallèle analytique entre Mirrors et The Broken.
- une rétrospective sur Dossier Secret (M. Arkadin) d’Orson Welles.
- l’actualité DVD de novembre / décembre.
- un portrait de Samuel L. Jackson.

VERSUS N°14 : trimestriel, 60 pages, 4 euros et en vente partout dès le 15 novembre. Si votre libraire ne l’a pas, réclamez le ! Ultime surprise à découvrir en kiosques, chaque numéro bénéficie de superbes couvertures au recto et au verso !

FETE DU CINEMA : LE BILAN !

Publié le 06/07/2008 à 12:00 par houseofgeeks
Durant les 3 jours, c’est souvent l’occasion de se faire quelques séances de rattrapage. Sont en effet ressortis, à certains endroits, REC, Deux jours à tuer, Taken ou encore les ch’tis.
Pour ces derniers, la volonté des producteurs étant clairement de battre le record d’entrées de Titanic. Objectif non atteint malgré la débauche d’énormes moyens puisque le nombre de copies a doublé pour dépasser les 450. J’adore cette manière de gonfler artificiellement les scores pour faire d’un succès populaire inattendu un raz de marée. Une honnêteté artistique tout à l’honneur des producteurs du films.
Passons. C’est aussi l’occasion de voir des films que l’on n’irait pas forcément voir du fait d’une affiche et d’un titre à se crever les yeux tellement ils sont moches (Au bout de la nuit), d’un OFNI qui ne passera pas le cap des 2 semaines à l’affiche (La personne aux deux personnes) ou profiter de l’évènement pour une avant-première (Kung-fu panda).

Je reviendrai plus en détail sur LA déception de l’année, Diary (ou diarrhée !) of the dead. Quant à Speed racer, 2 p’tits tours et pis s’en va. Sorti le 18 juin, il n’a même pas pu profiter de la fête du cinoche pour augmenter sa fréquentation puisqu’il fut programmé aux séances de 9 et 11 heures. Encore un chef d’œuvre incompris. A la fois victime de ses mauvaises critiques comme de son avant-gardisme. Une œuvre aussi complexe qu’elle paraît simpliste (voire neu-neu pour certains) et qui atteint des sommets en termes de réalisation comme en terme d’émotions pures. Là aussi, j’y reviendrai prochainement.

En attendant, voici trois critiques expresses pour trois films qui s’ils sont loin d’être mémorables auront au moins eu le mérite de susciter de vives sensations à leur vision.
Allez hop, c’est parti !

KUNG-FU PANDA
La rage du Panda

Après le Wu xia pian pour occidentaux (Tigre et dragon), le wu xia pian pour festivals (Hero et Le secret des poignards volants), voici le wu xia pian pour gosses !
Si le Ang Lee est une réussite, Kung-Fu Panda de Mark Osborne enfonce sans problèmes les films mou du genou de Zimou !

Po est un panda qui en a marre de servir des plats de nouilles, il aspire à une condition plus noble. Cet amateur de kung-fu va être servi puisqu’il va subir un entraînement draconien par maître Shifu, bien décidé à la façonner pour coller à une prophétie ancestrale, en vue de lutter contre le retour d’un léopard mastoc tout juste évadé de prison.
Si le scénario a suivi la cure d’amaigrissement destinée à notre panda au moins on ne s’ennuie pas une minute. C’est enlevé, dynamique, les combats sont rondement menés, l’humour bien présent. Bref de quoi passer une agréable heure et demie.
Si la richesse thématique ne restera pas dans les annales - on est encore loin de Pixar ou même de Horton- l’animation et les décors sont à tomber, tellement c’est beau.
Les furious five bénéficient de plans iconiques à souhait, leurs techniques de combats étant aussi originales que dévastatrices.
Quant à notre brave Po, comme le basketeur américain Charles Barkley il y a plus de 10 ans, ses meilleures armes offensives restent encore ses énormes fesses ! On peut même dire qu’il a « un sacré cul » rapport à la chance avec laquelle il s’en sort le plus souvent !
Spectacle familial oblige, pas de débordements sanglants dans les combats mais les affrontements restent impressionnant de virtuosité. A retenir la lutte entre Shifu et Po pour de la nourriture et la bataille sur le pont suspendu qui a quelques airs de la rage du tigre de Chang Cheh, toutes proportions gardées bien évidemment.
S’accepter et se faire accepter tel que l’on est, influer soi-même sur son destin, voilà en gros les préceptes prônés par ce film d’animation de très très loin le meilleur du studio Dreamworks.
Et puis, passer une partie du reste la journée à jouer avec sa fille de 5 ans tentant de reproduire quelques mouvements de kung-fu, ça n’a pas de prix.



AU BOUT DE LA NUIT

Les écrits du maître du polar noir d’ébène sont difficilement transposables à l’écran, voir le raté Le dahlia noir de De Palma. Même s’il ne s’agit ici que d’un scénario de Ellroy, c’est pas ce qui va effrayer Ayer dont c’est le deuxième film (scénariste de Training Day, m’ouais bof, et dont le premier essai derrière la caméra est le méconnu et intéressant Bad times). Loin d’être un polar définitif ou original sur le thème de la corruption qui gangrène le corps policier et engendre des dommages collatéraux sur le corps social des rues de la ville, Au bout de la nuit s’avère un agréable polar hardboiled, bine énervé comme il faut.
Petit coup de gueule d’abord contre cette affiche d’une laideur incroyable. C’est clair, si on ne sait rien sur le film (intrigue, réal, scénariste,acteurs,etc) elle donne plutôt envie de le fuir, même dans le contexte de la fête du cinéma. Puis contre ce titre français tout pourri qui fait plus penser à une pub pour un parfum qu’à un film sévèrement burné. Le titre original Street Kings, étant beaucoup plus évocateur.
Sans doute faut-il y voir une volonté de capitaliser sur le succès critique du film de James Gray La nuit nous appartient…Les voies du marketing seront décidément irrémédiablement et à jamais impénétrables !

Tom Ludlow est le meilleur flic de la ville de Los Angeles. Le plus timbré et le plus violent aussi. Un chien fou qui ne se remet pas du traumatisme causé par la perte de sa femme et dont l’attitude auto-destructrice en fait le meilleur candidat aux missions suicides mise au point par le chef de sa section (Forest Whitaker, impérial. Comme d’hab’). Mais quand son ancien coéquipier se fait salement dessouder dans une supérette (une exécution ahurissante de violence, même hors-champ), les choses changent. Afin de laver les soupçons pesant sur lui et surtout retrouver et punir les responsables, Tom va devenir le grain de sable d’un engrenage bien près de lui péter à la gueule.
C’est sanglant, c’est très violent (le sauvetage de deux fillettes prisonnières de sud-coréens est assez hallucinant), c’est parfois assez glauque et mis à part les personnages féminins, il n’y en a pas un pour rattraper l’autre. Interprétation solide, on retiendra celle de Chris Evans qui après sa performance dans Sunshine de Boyle prouve qu’il vaut 100 fois mieux que ce blaireau de Johnny Storm, une atmosphère pesante et une réalisation énergique.
Ayer doit beaucoup aimer la série The shield car il en emprunte certains codes visuels (caméra portée, multiples gros plan, décadrages…), les lieux (les quartiers chaud de south L.A, les gangs qui y pullulent), la structure de la strike team de Vic McKey et jusqu’à un de ses interprètes, Forest Whitaker. Bref, on navigue en terrain connu. Un peu trop balisé parfois tant certains clichés abondent et on se dit que l’esprit de Ludlow doit être sacrément embrumé pour pas voir qu’il se fait enfumé de tous les côtés. Mais ne faisons pas la fine bouche, s’il n’est pas aussi travaillé que le génial La peur au ventre de Wayne Kramer, Au bout de la nuit est très efficace et sans concession. On aurait aimé que la main-mise du pouvoir politique sur l’action dans la rue soit plus développée mais en restant constamment aux basques de son maverick, Ayer rend son film d’autant plus intense.
Gros regret, qu’ils aient adapté le scénario au Los Angeles contemporain quand on sait qu’à l’origine l’action se déroulait après les émeutes raciales de 1992. Sachant que David Fincher, Oliver Stone ou Spike Lee étaient pressentis à la réalisation, on se dit que l’on est passé près d’un sacré brûlot contestataire.


Pas parfait mais un film revigorant, idéal pour se remettre d’aplomb après la purge Diary of the dead et enchaîner avec…



LA PERSONNE AUX DEUX PERSONNES

Les réalisateurs Nicolas et Bruno, auteurs des hilarants messages à caractère informatif reviennent avec une comédie qui a du style (Jean-François Style !) où ils organisent la rencontre, que dis-je, le télescopage de l’humour de les nuls, du héros veberien et du monde enchanté de la COGIP.

Jean-Christian Ranu (Daniel auteuil) est un comptable timoré et renfermé travaillant depuis 19 ans (il va bientôt les fêter) à la COGIP. Son entreprise, sa seule famille.
Tout change le jour où descendant manger son sandwich jambon/beurre, il se fait renverser par le 4x4 du has-been des eighties Gilbert Gabriel (énorme Alain Chabat).
Dès lors, Ranu va devoir cohabiter avec l'esprit de ce chanteur-mort ce qui va générer des gags et une profonde évolution.
Si l’on retrouve l’univers singulier de la COGIP fait de décors, de vêtements et de coiffes datées seventies, de minitels et autres archaïsmes, en revanche la verve habituelle des auteurs ne s’extirpe que trop rarement. Si le rapprochement avec l’humour-nul est plutôt logique et fonctionne plutôt pas mal même en sourdine, le personnage de Ranu tout droit sorti du Placard de Francis Veber parvient avec difficulté à servir de lien. Sans doute aurait-il fallu moins s’appesantir sur l’inadaptation sociale de Ranu et jouer à fond la carte du délire. Le rêve où Ranu et Gabriel démastique, tout de blanc vêtus et en chantant ( !), les employés de la COGIP, laissait augurer d’une fin cataclysmique. En un sens elle l’est mais à un degré plus personnel, plus intime.
D’ailleurs, Nicolas et Bruno étonnent par leur parti-pris d’une peinture finalement assez authentique de la vie d’entreprise (z’ont dû être cadres dans une filiale de la COGIP quand ils étaient petits) et en parvenant à rester maître de leur récit. On ne peut que saluer leur jusqu’au boutisme et la chute finale vraiment très drôle.
On retiendra surtout du film des séquences marquantes (la visite médicale, la composition de hits sur un bontempi dernière génération que-sans-connaître-le-solfège-on-y arrive-quand-même, la présentation d’un bilan financier qui se termine par un hymne à la gloire de la COGIP, entre autres) et un emploi de la caméra subjective qui renvoie ce cher Romero à ces chères études !
Et non, ce n’est pas une attaque gratuite.
Une comédie drôle (ne riez pas ! Avec ce qu’on s’est tapé depuis le début de l’année, c’est déjà énorme !) et divertissante qui peine malgré tout à retrouver le charme des messages à caractère informatif. Mais ne boudons pas notre plaisir, ce film décalé, à l’humour très fin, avec un regard compatissant et plein de tendresse sur tous ces freaks sociaux, est à découvrir, vite.

Connaissez-vous VERSUS ?

Publié le 21/06/2008 à 12:00 par houseofgeeks
Pour les fidèles de ce blog, vous savez que je participe à la revue de cinéma VERSUS. Pas encore distribué dans un réseau étendu mais elle acquiert petit à petit une renommée auprès de cinéphiles, d'universitaires et même de gens de radio ou de télé !
A ce propos, ci-joint une petite vidéo de l'interview d'un des rédacteurs de la revue par une télé locale, TLT (TéLé Toulouse).
Soyez indulgents, l'exercice n'est pas évident.

Pour plus de renseignements sur la revue, voir le site au
http://www.versusmag.fr

où vous retrouverez des extraits d'anciens articles, possibilité de commander les numéros précédents en ligne (12 parus, le 13ème arrivera début juillet), une rubrique "compléments web" avec des critiques inédites, des films honteux pour d'autres mais âprement défendus par nous, un blog/tribune libre et pleins d'autres petites choses...

Mais place à une présentation en images, magnéto Serge !

Vidéo Youtube

SPEED RACER : Les influences, suite

Publié le 14/06/2008 à 12:00 par houseofgeeks
SPEED RACER : Les influences, suite
C'est bien joli Indiana Jones 4 (que j'adore, attention) mais LE film de l'année sera certainement SPEED RACER. AUssi étrange que cela puisse paraître, le nouveau film des frères Wachowski rencontre très peu d'écho. Personne n'en parle ou presque. Ou alors très mal, comme la critique vite expédiée de DVDRAMA.
Même un mag de référence comme l'est (l'était ?) Mad Movies refuse d'en parler.
A force de voir et revoir les bandes-annonces, trailers et autre teasers je ne m'explique toujours pas l'accueil dédaigneux dont le film fait l'objet. Comment peut-on le comparer à cette boursouflure de Spy Kids ? Ou estimer que c'est une bête adaptation d'un dessin-animé des seventies. Et non, je ne pense pas que le film sera (je vais le voir le 15/06 !) destiné qu'aux seul épileptiques ou gamers.
Pour essayer de cerner cette oeuvre (si c'lui-ci cartonne, il y aurait une ou deux suite...), il faut cette fois-ci s'orienter vers une autre forme d'art contemporain que les comic-books, l'art abstrait.
Après avoir abordé (succintement) le courant "Superflat", intéressons nous à Vassili KANDINSKY.
Peintre russe né en 1866, il a la particularité d'être le précurseur de l'art abstrait avec une oeuvre datant de 1910.
Surtout, il s'impose comme théoricien de l'art avec quelques essais publiés dont "Du spirituel dans l'art" :
Couleurs et formes, déterminent des impressions particulières, véhiculent des sensations et des sentiments différents. Au bleu mystique et froid s’opposent le jaune chaud et agressif, le vert paisible, les différents silences des blancs et des noirs, la passion du rouge, couleurs qu’il met en relation avec ronds, triangles et carrés, lignes ouvertes ou fermées. Le spirituel est du ressort de la peinture qui agit directement sur les sens et sur l’émotion.
Substituer à la figuration et à l’imitation de la « réalité » extérieure du monde matériel une création pure de nature spirituelle qui ne procède que de la seule nécessité intérieure de l’artiste.
Ses recherches esthétiques l'amène, à s'affranchir totalement de l'expression figurative, et à dépasser l'expressionnisme, le futurisme et le cubisme qui dominent l'époque. Pour lui, il s'agit d'un engagement : l'art peut être aussi l'expression directe du monde intérieur de l'individu, et il vient à considérer que la peinture peut s'affranchir des formes et s'exprimer dans la seule dimension du trait, de la tache et de la couleur et qu'il peut à partir de là tout autant toucher l'âme de l'homme que la représentation figurative.
Okay, c'est très théorique. Mais à ceux qui reprochent dores et déjà les couleurs criardes de SPEED RACER : Lorsque l’on regarde les couleurs sur la palette d’un peintre, un double effet se produit : un effet purement physique de l’œil charmé par la beauté des couleurs tout d’abord, qui provoque une impression de joie comme lorsque l’on mange une friandise. Mais cet effet peut être beaucoup plus profond et entraîner une émotion et une vibration de l’âme, ou une résonance intérieure qui est un effet purement spirituel par lequel la couleur atteint l’âme.
Autrement dit, Speed Racer peut être envisagé comme une extension à leur saga Matrix, poursuivant leur quête de spiritualité.
Le tout, agrémenté de courses de voitures de folies. Et que ceux qui pensent qu'elles ne sont qu'un remixage de la course de pods de La menace fantôme sont priés de fermer la porte en sortant !

Selon KANDINSKY, c'est l'élément de l'art pur et éternel qui confère sa valeur et son âme à l'oeuvre de l'artiste. L'oeuvre peut de ce fait échapper totalement à l'âme des contemporains et nécessiter des années et des siècles pour parvenir par son esthétique à toucher l'âme de l'homme.
Soit, une parfaite définition de l'incompréhension dont fait l'objet l'oeuvre des Wachowski auprès du plus grand nombre.

Malgré les propos de Joël Silver tentant vaille que vaille de vendre ce film comme un spectacle grand public, j'ai bien peur qu'il ne rameute pas les foules. Pourtant, c'est un film à découvrir exclusivement au cinéma, le grand écran décuplant les sensations. Comme une gigantesque toile animée en somme.
SPEED RACER s'annonce comme un putain de trip, une expérience rare de cinéma. Ne la laissez pas passer.

XIII : les téléfilms

Publié le 31/01/2008 à 12:00 par houseofgeeks
XIII : les téléfilms
La série XIII est donc terminée. Du moins sur papier puisque est mis en chantier une mini-série (2x90 minutes) adaptant la BD culte. Elle sera d’abord diffusée à Pâques sur canal + puis d’ici à la fin de l’année sur M6.
Une bande-dessinée qui est une adaptation du roman de Robert Ludlum « The Bourne Identity » paru en 1980, s'inspirant de l'histoire de Jason Bourne pour porter un regard rétrospectif sur l'Histoire américaine contemporaine. La bande-dessinée a un tel succès critique comme public que l'on oublie peu à peu sa véritable origine. Sacrée mise en abyme pour une intrigue axée sur un amnésique en quête de ses souvenirs.
Puis en 1988, Richard Chamberlain (« les oiseaux se cachent pour mourir » « Allan Quaterman… ») incarne le héros d’un téléfilm intitulé « la mémoire dans la peau » soit le titre du roman éponyme, mais adaptant l’intrigue de la bande-dessinée !!? Et cette même année 1988, sortait sur les écrans un film assez sympa qui étrangement, fera date dans l’histoire des films d’action, un certain « Die hard » et son héros dur à cuire John Mc Clane. Heureux hasard, on apprend en 1990 dans l’album « la nuit du 3 août », le supposé (à l’époque) vrai nom de XIII, Jason Mac Lane. Et comment être étonné de lire dans ce nom un hommage au héros ayant inspiré la série, Jason Bourne, et celui dont les traits de caractères sont similaires, John Mc Clane ? Outre la perte de souvenirs, XIII entretient d’autres similitudes avec Bourne et notamment la manière dont il se découvre des capacités presque surnaturelles de se défendre. Quant au héros de « Die hard », comme lui, il subit plus qu'il ne provoque les évènements.
Et tandis que les années 90 se terminent, la saga XIII décline peu à peu (voir article précédent pour analyse). Laissant le champ libre au retour du Jason Bourne originel dans le film de Doug Liman « la mémoire dans la peau » (2002). Suivront deux séquelles réalisées par Paul Greengrass et dont la dernière en date s’avère décevante. Mais peu importe, la trilogie a remis au goût du jour des aventures d’espionnages plus réalistes, lumière naturelle, tendance monochromatique, action brutale et âpre, soit une esthétique issue des années 70.
Le 13 novembre 2007 a donc vu la parution du dernier tome des aventures du numéro XIII. Une fin assez quelconque pour une BD qui aura connu un succès sans précédent. C’est donc en toute logique que l’adaptation live est lancée, capitalisant à la fois sur l’album n°19 comme sur le dernier film de la trilogie « la vengeance dans la peau ». Et ironique retour des choses, on se dirige tout droit vers un traitement et une esthétique directement héritée des Jason Bourne. Il n’y a qu’à voir le casting rajeuni pour l’occasion : Stephen Dorff (« Blade », « Cecil B. Demented ») sera amnésique et Val Kilmer (« Top gun », « Spartan ») une « mangouste » ! Ceux qui attendaient une fresque historique digne de la BD en seront pour leur frais. De toute façon, dépeindre en 180 minutes une intrigue aussi foisonnante et traversant des décennies d’Histoire relevait de la gageure. Espérons au moins que le réalisateur Duane Clarck (des épisodes des « Experts ») ne nous filera pas la gerbe avec une caméra frénétique. Déjà que ce casting est assez indigeste.
Bonne chance dans ta nouvelle vie Jason Mac Lane…..

Hollywood en grève : une crise plus profonde qu'il ny paraît

Publié le 09/12/2007 à 12:00 par houseofgeeks
Hollywood en grève : une crise plus profonde qu'il ny paraît
Cette fois-ci, nous y sommes. Réclamant une plus grande reconnaissance de leur travail et surtout une réévaluation des droits d’auteur, incapables de trouver un terrain d’entente avec les financiers, les scénaristes d’Hollywood sont en grève. Une situation unique et exceptionnelle qui paralyse l’industrie du divertissement et plus encore les créations télévisuelles.
Emmené par un Shaun Ryan (Créateur de « The shield ») vindicatif, cette grève entraîne de nombreuses perturbations pour des séries alors en cours de diffusion ou en plein tournage.
Outre qu’elle permet de révéler au grand public l’importance de ces hommes de l’ombre dans la réussite des séries à succès, cette grève met surtout à jour une crise bien plus profonde qui secoue l’industrie cinématographique depuis quelques années : la crise des idées.


« 24 », « Desperate housewives », « Heroes », « Prison break »...La liste des séries touchées par la grève s'allonge. Et risque de devenir une liste des séries reportées sine die si le conflit se prolonge. D'une part, une partie de la saison en cours a été tournée ou carrément déjà à l'antenne ce qui conduirait à un report voire une annulation de la saison. D'autre part le manque à gagner en termes d'audience et de recettes publicitaires risquent de sonner le glas de séries en difficulté. C'est l'épée de Damoclès qui menace de s’abattre sur celle qui a le plus à craindre, « Lost ». Série complètement dépendante des scénarios, si la grève devait se poursuivre trop longtemps elle devrait sans nul doute reporter sa 4 ème saison prévue pour 2008 en 2009 ! Sachant que les audiences sont déjà en baisse, les fans ont beau se passionner, le mystère entretenu trop longtemps risque de les lasser. Un compromis, passer à l’antenne les 8 premiers épisodes mis en boîte et incorporer les 8 suivants à la 5ème saison. Outre le suspense intenable et la frustration que cela impliquerait, la cohérence déjà mise à mal en prendrait un sacré coup. Peut être fatal. Ce serait dommage, tant cette série parvient à tenir en haleine avec des concepts vraiment ambitieux.
L’autre série touche de plein fouet est sans conteste « Heroes ». Véritable phénomène outre-atlantique l’année dernière, et dans une moindre mesure chez nous, la série déjà en appel après une fin de 1ère saison complètement ratée (et c’est un euphémisme) hypothéquerait sûrement ses chances de prolonger l’expérience au-delà de la saison en cours.
Pourtant elle mérite une seconde chance tant Tim Kring a su interpeller un auditoire le plus large possible autour du concept super-héroïque le plus basique. Si les fans de comics et des x-men plus particulièrement (influence non avouée mais carrément prégnante) apprécie la série, ce n’est vraiment pas pour son originalité. Son succès permet aux comics-addicts de sortir de l’ornière et déclamer à une audience incrédule que leurs bande-dessinées ne sont pas si attardées.
Si la série est estampillée comics et contre-culture, on le doit à l’ami de Kring, Jeph Loeb scénariste star dans l’industrie qui a emmené dans ses bagages le dessinateur Tim Sale (les peintures d’Isaac Mendez, sont de lui) car Kring avoue lui-même qu’il n’y connaît rien à la culture comics ! Un comble. L’autre influence majeure est sans conteste le chef-d’œuvre de Shyamalan (supérieur à son « 6ème sens », c’est dire) « Unbreakable ». Film qui revoit le mythe du sur-homme (et la légende de Superman en particulier) d’une manière naturaliste, poétique et dramatique. Ils sont parmi nous, nous ressemblent et ont les mêmes problèmes (ou presque) existentiels. Cette approche permet surtout un traitement réaliste et de remiser le spandex, véritable épouvantail de la ménagère moderne. Choix hautement stratégique et parfaitement justifié par l’ambiance conspirationiste à la x-files qui imprègne la série.
Cependant, la série peine à assumer ses influences. Pire elle traite le genre et les fans avec une certaine condescendance. Les nombreux angles de prises de vues style comics, l’emploi d’acteurs ayant un lien avec le milieu (Stan Lee, George « Sulu » Takei), le personnage de Hiro le geek ultime sont avant tout destiné à légitimer auprès des soi-disant fans de comics un vulgaire soap !
D’accord, j’y vais fort. Mais avec du recul, on observe que tout tourne autour des relations entre des personnages qui font peu ou proue partie de la même famille ! Si les caractères sont plus fouillés qu’à l’accoutumée on échappe pas aux révélations sur l’existence d’une fille cachée, d’une liaison extra-conjugale ou la mère aimante se révélant la pire manipulatrice !
Admettons, cela pimente l’intrigue. Mais en faire l’axe principal est carrément indigne surtout développé en 23 épisodes (au moins 8 de trop). Sans parler des personnages sous exploités, Sylar notamment dont les motivations et la transformation en super-vilain sont proprement expédiés en un épisode et d’autres sur-exposés, Nikki et Suresh sont aussi insipides qu’insupportables. Cependant, la série peut se montrer passionnante et ambitieuse quand elle ne démord pas de son fil narratif, empêcher la destruction de New-york. Après un début assez lent, le rythme s’accélère pour culminer avec l’épisode 20 « Five years gone », hommage appuyé aux magnifiques et mythiques épisodes 141 et 142 de Uncanny X-Men, « Days of future past ». Malheureusement le soufflé retombe plutôt lourdement lors de l’épisode final digne de X-Men 3 ! Alors que toutes les sous-intrigues culminaient tant bien que mal pour aboutir au face à face promis et tant attendu entre Sylar et les heroes, l’affrontement dantesque fantasmé se résume à un échange de quelques coups de poings ! C’était bien la peine de barder tout le monde de super-pouvoirs, tiens. Malgré le manque de respect évident pour la communauté geek, la série bénéficie d’un capital sympathie énorme. A cela une seule raison. La relation entre les frères Petrelli fonctionne plutôt bien mais le véritable intérêt de toute la série est l’alchimie qui s’opère entre l’énigmatique M.Bennett et sa pom-pom girl de fille. La série doit tout au charisme et au talent de Jack Coleman. D’ailleurs, c’est à travers leur histoire que les scénaristes s’avèrent les plus inspirés et touchants. La rédemption de Bennet dans l’épisode 17 « Company man » est à pleurer. Comme le générique français d’ailleurs, sauf qu’on ne sait si c’est de rire ou de consternation.
Contrainte, pour sa deuxième saison, de solidifier des bases narratives bancales, la grève arrive au pire moment. Le semi-échec de la saison 1 n’empêchera pas de lancer un « spin-off » d’un genre nouveau. 6 épisodes seront produits et diffusés à mi-saison afin que le public vote pour le nouveau personnage digne d’intégrer la série. Une nouvelle façon d’impliquer le téléspectateur, qui traduit aussi une forme de constat d’échec.
Ce que l’on ne pourra pas enlever à « Heroes » c’est d’avoir introduit le grand public à la culture geek. Certes, cela relève plus d’une façade commerciale mais les scénaristes ont su prendre quelques risques et faire preuve d’un minimum d’inspiration et d’ambition.
On ne peut pas en dire autant de nombreux films, récents ou non.

L’ampleur prise par cette grève dénote de la créativité retrouvée de l’industrie télévisuelle et souligne le manque de renouvellement du cinéma hollywoodien.
Leurs revendications sont totalement justifiées par le manque de reconnaissance de leur profession d’autant plus si l’on considère qu'une crise des idées fait rage depuis un moment.

Dans notre société de consommation et de loisirs, les sources d’inspiration sont nombreuses. On ne compte plus les adaptations de comics, de best-seller littéraires, de faits-divers ou même de séries.
Mais pour beaucoup de ces œuvres, le terme « adaptation » est inapproprié. Il serait plus juste de parler de transcription.
La plupart sont des illustrations serviles de livres à succès, la série des « Harry Potter » notamment (à l’exception du film de Cuaron), se contentant d'élaguer dans le texte plutôt que de faire un vrai travail d'adaptation. Mais ce n’est pas si facile de conserver l’esprit qui a présidé à l’oeuvre. Si Sam Raimi a su déjouer admirablement tous les pièges en mettant tout le monde d’accord avec sa vision de Spiderman, il en est autrement pour les ¾ des films basés sur des comics. Les puristes (dit aussi fans hardcore voire intégristes) ne supportant pas que leur livre ou bd de chevet ne soit pas retranscrite à la virgule ou la case près. Ainsi « Sin City », pourtant révolutionnaire en terme d’image, n’arrive jamais à dépasser son simple statut d’adaptation fidèle. De belles images animées aussi dénuées d’émotion que trop statiques.
Sont également adaptés les jeux vidéos à succès. Et plutôt que de s’appuyer sur un travail d’écriture qui transcenderait le concept de départ, le film est entièrement basé sur un gameplay autant jouissif à jouer qu’il est aussi saugrenu et intrinsèquement voué à l’échec à regarder. Le bien nommé « Doom ».
Mais cette tendance figure une préférence accrue pour de belles images vides de sens. En édulcorant des personnages anticonformistes (John Mc Clane dans « Live free or die hard ») ou en faisant des succédanés de caractères ambigus et charismatique (Benjamin Gates étant la pâle photocopie du pilleur de tombe Indianan Jones), l'implication du spectateur lambda est largement facilité.
Toute charge politique ou critique véhiculée par le scénario sera d’autant plus facilement évacué qu’ainsi les images deviennent inoffensives donc plus vendables car politiquement correctes.
« The island » de Michael Bay est d’autant plus intéressant que cette transformation se fait à l’écran. Au départ fable science-fictionnelle ayant pour sujet le clonage, le film se mue peu à peu en un actioner pétaradant et une course-poursuite effrénée où toute implication éthique et morale sont balayées en même temps que le décor.

Mais le véritable signe d’un essoufflement certain est le recours de plus en plus prononcé aux remakes
S’ils sont une pratique courante utilisée depuis toujours, leur nombre s’est considérablement accru. Entre ceux déjà mis en boîte et ceux à venir (en vrac, « l’âge de cristal », « la montagne ensorcelée », « le magicien d’Oz »…), Hollywood recycle à tour de manivelle. Outre qu'ils sont emblématiques d'un tarissement de création, ils représentent une manière de se réapproprier les oeuvres originales.

Miser sur l’aura et la reconnaissance d’un classique est un bon moyen de faire du fric à peu de frais. Si encore cela permettait à un réalisateur d’apporter sa vision, de transcender l’œuvre originale pour en livrer une version à la fois différente et respectueuse. Comme a pu le faire Carpenter et son remake (« The thing ») de la « La chose venue d’ailleurs » de Nyby et Hawks ou récemment ce qu’à réussi à faire Rob Zombie avec sa relecture du « Halloween » de Carpenter justement.
Un big John assez ambivalent puisqu’on l’a vu défendre des purges infâmes comme les remakes de « the fog » et « assault sur le central 13 » ! Ou quand l’amour et le besoin d’argent fait faire n’importe quoi. Ces deux remakes en question sont parfaitement emblématiques du système à l’œuvre actuellement. Plus aucune place à l’interprétation, à l’imagination et au mystère, les motivations et autres justifications des divers personnages sont abondamment explicitées.
D’un western à la lisière du fantastique et de l’horreur avec « Assault » on passe à un vulgaire thriller d’action grâce au remake. Quant à « the fog », d’un film à l’ambiance délétère et à la tension palpable on obtient un produit promotionnel pour jeunes acteurs à la mode. C’est aussi le cas de la nouvelle version de « Hitcher » qui n’a absolument rien compris au chef d’œuvre de Mark Harmond.

Refaire le même film est aussi le meilleur moyen de s’approprier l’original. C’est ce que démontre la vague de remake de films asiatiques qui ne sortiront sur le territoire américain que dans leur version américanisée. Une manière de faire d’autant plus déplorable que face à l’emprise économique mondiale des Etats-Unis, les auteurs n’ont guère d’autre alternative, mais cela dénote d’un total irrespect et méconnaissance d’autres cultures. Les œuvres en question sont définitivement ancrées dans un contexte historique, politique, social et culturel totalement étranger à une audience américaine. N’en garder que le décorum et ses éléments les plus représentatifs dénature et vide de toute signification ces films. « Ring », « Dark water », « Kaïro » bientôt « the host », autant de chef-d’œuvres devenu totalement insipides et exsangue de toute résonance. Le plus tragique est le cas de Takashi Shimizu qui depuis le succès de son premier film « Ju-on » (sorte de rip-off du « Ring » de Nakata) est condamné à refaire (ad vitan eternam ?) le même film. « Ju-on » a été refait 2 fois au japon et autant aux Etats-Unis sous le tire de « the grudge ».

Le remake est également un bon moyen de relancer une franchise en perte de vitesse. Ainsi, malgré un numéro X assez jouissif et fendard, c’est au tour de Jason Voorhes d’être revu et corrigé, le remake de « vendredi 13 » étant prévu pour l’année prochaine. Vous pouvez être sûr que notre bon Freddy Krueger ne sera pas oublié.
Bien plus qu’un enjeu commercial ou une volonté soi-disant désintéressée de moderniser une œuvre pour une audience contemporaine, on assiste, comme le soulevait Julien Pechenot il y a quelques temps déjà (le numéro 4 de votre revue favorite), à une régurgitation de la contestation.
La société de consommation actuelle absorbe les brûlots anarchistes et nihilistes au possible issus de la période faste des années 60-70.
Le cas de John Carpenter est vraiment significatif puisque l’œuvre de ce contestataire se retrouve véritablement pillée pour mieux être absorbée.
Voir également le remake datant de 2003 du légendaire "massacre à la tronçonneuse"par le clipeur Marcus Nispel. S’il s’avère assez flippant par endroits, force est de constater que l'image est complètement aseptisée. Disparus le grain et les teintes jaunâtres véritables symboles de la putréfaction d'une Amérique encore secouée par le conflit au viet-nam et la désillusion des institutions politiques. Ce qui faisait la force de l'original étant bien son sous-texte politique qui donnait à cette farce macabre ses allures de pamphlet contestataire.
Les conditions de tournage et le budget serré ont certes largement contribué à l’énergie radicale imprégnant le film, il n’empêche que le contexte socio-politique de l’époque est fortement ancré.

Si les années 90 nous ont offert une version remixée et colorisé du génial "la nuit des morts-vivants" de Roméro ce n'est rien comparé au remake de "Zombie" du même Roméro."Dawn of the dead" est un pur produit de la génération des seventies qui s'attaquait à la société de consommation dans son ensemble. Si c'est pour livrer une attaque identique au consumérisme, pourquoi en faire un remake ? Qu'est-ce que cela apporterait de plus ? Le problème, c'est que justement ce remake ne prétend pas s'inscrire en digne hommage ou prolongement de l'original mais bien à asseoir définitivement la main-mise des studios sur les classiques qui ont inspirés toute une génération de cinéastes, de journalistes, d'écrivains actuels dont la fibre contestataire est mal acceptée voir rejetée.
C'est bien pour étouffer dans l'oeuf toute émergence d'une nouvelle génération plus critique envers la société que ces remakes sont faits. Ils ne sont là que pour satisfaire cette génération nourrie à MTV et Jackass en leur proposant des films non plus basés sur une histoire aux résonances actuelles mais sur les vedettes qu'ont leur vend à longueur de clips et d'émissions trash.
Finalement, c'est faux de dire que ces remakes n'ont aucune signification contemporaine. Car malheureusement, ils sont les dignes rejetons d'une société de consommation toujours plus avide de recycler les mêmes idées pour en faire des produits toujours plus attractifs mais sans véritable essence.
Peut être pire. Le succès public du remake de « massacre à la tronçonneuse » a engendré une préquelle solennellement intitulée « the beginning ». Outre que de commencement il n’en a que le titre, cela traduit une certaine forme de révisionnisme. Fonder une préquelle sur un remake à tout d’une tentative de faire oublier qu’il existait un film de 1974 à la base du mythe.

Sevrés à des films toujours plus lénifiants, les spectateurs recherchent désormais un simple divertissement. Mais on s'achemine de plus en plus vers un divertissement simpliste.
Cette grève va bien au-delà du désir de reconnaissance et d’augmentation des droits d’auteurs. Elle oppose deux conceptions bien distinctes du médium. Les producteurs ne pensant désormais qu'en terme d'images et plus au discours qu'elles se doivent d'illustrer et de véhiculer.
Bien plus qu'un enjeu financier, c'est un véritable enjeu idéologique dont il est question.